top of page

Stop de Chasser les grands cerfs d'exeption!

Et si l'on parlait du cerf, le jour où l'un des plus grands a tenu les abois devant une meute et ce n'était pas du cinéma, il en est mort......
Promeneurs, photographes, chercheurs de mues, naturalistes, toutes celles et tous ceux qui aiment la Nature sans avoir besoin pour cela d'avoir un fusil dans la main, soyez solidaires!!!!

Ne vous perdez pas dans d'inutiles et stériles débats. Machin a dérangé un cerf sur sa place de brame, Dupont a dérangé une harde en traversant une enceinte, et alors ? Qui a tué le grand cerf surnommé "'l'échelle " aujourd'hui en forêt de Laigue au nord de la forêt de Compiègne?

 

Un photographe pressé d’approcher ce seigneur ?

Un promeneur distrait et bruyant ?

 

Non un équipage de vénerie.

 

 

Je ne suis pas anti-chasse, la chasse peut être un rempart en tant que lobby ayant un important poids financier face à un monde forestier obsédé par la rentabilité et pour qui les cervidés sont toujours trop nombreux.

Pourtant encore aujourd'hui, le monde de la chasse n' a pas montré l'exemple. Plus généralement, l'absence de gestion qualitative de l'espèce, la trophéite, et l' exécution de plans de chasse draconiens avec de faibles densités menacent les populations de grands cervidés sur certains massifs, les fragilisent partout ailleurs.

Et pourtant nous savons qu' à densité égale, une population équilibrée au niveau de son sexe ratio et de ses classes d'âge est susceptible de commettre moins de dégâts forestiers, une population trop jeune sans adultes suffisants pour la structurer dans cette société matriarcale étant à l'origine de l'accentuation des concentrations déjà propre à l'espèce et génératrices de dégâts au même titre qu'une pression de chasse excessive par le stress qu'elle entraîne ( écorçage, frottis, pour évacuer le stress ).

 

Des études l'ont montré depuis longtemps, mais au pays des lobbys où la science n'est qu'un alibi, la mauvaise gestion a de beaux jours devant elle.


Alors que faire ?

 

A chacun d'y méditer......

 

En tous cas d'éviter de mettre sur le dos du sanglier et du chevreuil, ce qui est avant tout une erreur de gestion : la gestion de notre patrimoine sylvicole n’étant guère plus vertueuse que notre gestion cynégétqiue.

De trop rares expériences de sylviculteurs ayant échappés au dogme nous montrent qu' avec une gestion adaptée sur sol riche, une forêt peut accueillir 25 chevreuils aux 100 ha tout en continuant à produire du bois et avec très peu de dégâts : mélange des essences, diversité des traitements, prise en compte du régime alimentaire du petit cervidé et sylviculture irrégulière permettent d'envisager l'impensable pour certains.

 

Car certains voudraient nous faire croire qu'avec nos quelques petits cervidés aux 100 ha et des populations de sangliers stabilisées (en Picardie ) depuis plusieurs années à des niveaux raisonnables à l'exception de quelques trop importantes concentrations, l'écosystème forestier serait en péril.

Et les cerfs dans tout cela, trop nombreux ? Ni lui ni d'autres mon capitaine!!! Avec nos densités actuelles, c'est l'incapacité d'un monde de la chasse prisonnier de sa passion et pris en otage par les puissants lobbys du monde agricole et forestier qui au contraire en cédant aux sirènes qui hurlent à ses oreilles met en danger nos populations de grands animaux dans une région où l'urbanisation et les infrastructures de transport limitent toujours davantage les échanges faunistiques entre massifs.

 

Les chasseurs sont donc responsables malgré eux d'une situation qu'ils n'ont pas souhaité : réduire au maximum la population de ces empêcheurs de planter en ligne dont l'existence est incompatible avec l'usine à bois que nous préparent nos gestionnaires.

 

Quel rapport avec ce grand cerf qui n'est plus dont j'ai fait la rencontre magique cette année au brame, lui, qui était suivi depuis plusieurs années par des amis passionnés ? La prise de ce grand cerf est symptomatique, non pas parce que c'est lui, mais parce qu'au moment où ces précieux adultes, mâles et femelles devraient être épargnés pour la structuration qu'ils apportent à des populations fragilisées et en chute libre sur le plan numérique, ces derniers tombent comme des mouches.

 

Les chasseurs auraient-ils attrapés le syndrome du Dernier cerf de Gérard Jadoul et Jean-Pierre Verhoeven ou celui de la Dernière Harde de Maurice Genevoix ?

 

Qu'ils nous préviennent, car nous serions contraints à juste titre de nous désolidariser du monde cynégétique. Et certains se plaignent que la majorité des français sont hostiles à la chasse ? Beaucoup ont je pense du ménage à faire devant leur porte et qu'ils se gardent bien de faire la morale aux uns et aux autres.

 

A bon entendeur.

bottom of page